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13:00:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 13:00:00
L'habitude me conduit souvent à des manoeuvres inutiles, prises pour d'autres travaux. Mais l'affichage est si peu fiable en ligne que dix précautions valent mieux qu'une, et qu'il vaut mieux s'assurer de la transparence d'un fond que de le supposer idéalement de la même couleur sur toutes les machines. C'est plutôt rassurant, au fond: l'haromie, cette saloperie séraphique, n'est pas pour demain.
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13:05:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 13:05:00
Je ne sais pas encore si ces vignettes me serviront ou non pour cette chronique-ci, mais au cas où, je les traite pour les rendre plus légères que ne le fait l'automate.
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13:06:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 13:06:00
Si un léger sentiment d'ennui vous gagne, imaginez le mien en faisant ces opérations pour la centième fois. Peu à peu, travaillant chaque jour sur les mêmes outils, répétant les mêmes geste, le travail génère une forme douce d'hallucination.
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13:12:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 13:12:00
Et il n'est pas rare qu'ayant fini, on regarde l'heure en se secouant la tête comme on sort d'un sommeil profond. Je vais maintenant créer un cache particulier pour cet ensemble de fichiers HTML et d'images, ce qui permettra des opérations traitant toutes les pages à la fois.
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13:17:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 13:17:00
Aucune rationnalisation du travail ne vous préserve complètement des va-et-viens entre les logiciels, du retour sur ce que l'on croyait réglé, du sentiment de patiner dans la colle.
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13:25:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 13:25:00
Ayant constaté que l'intégration des images sur les pages s'est (à quelques détails techniques prêts) bien passée, j'écris à Thimothée pour lui faire part de ce deuxième projet. Je ne suis pas sûr, en lui écrivant, que cette deuxième intervention soit aussi drôle que je le lui prétends. En fait, mon hésitation permanente entre des choix anecdotiques (anecdotes dont j'espère toujours qu'elles recèlent plus de sens qu'il n'y paraît) et des options plus radicales, plus démonstratives, risque une fois de plus de produire un travail ambigu, bordélique, obscur.
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13:40:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 13:40:00
L'anecdotique a sur le thésard une longueur d'avance, parfois illégitime: son dépouillement a les vertus allusives de la fiction et ne donne pas l'impression désagréable qu'a la narration à thème de laisser l'étiquette du prix sur le cadeau. Mais elle avance masquée, et abrite parfois la stérilité sous le prétexte du mystère.
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14:05:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 14:05:00
Je m'imaginais rédiger ces textes en me tenant seulement à ceci, par exemple pour cette image: "je retouche le code html de toutes les pages par un procédé extrêmement simple; je repère dans le code une balise, une ligne, qui ne se répète pas sur la page mais qui est commune à toutes les pages, et j'y insère une modification de couleur, de lien, de maquette".
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14:30:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 14:30:00
Tout d'abord, la digression est ma forme fictionnelle favorite. De Jacques le fataliste à La recherche du temps perdu, elle donne au roman de l'ironie pour lui-même, elle balaye la vanité des machines trop bien huilées.
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14:32:00
Par L.L. de Mars | 30 mars 2002 à 14:32:00
Et puis l'aridité a des limites conceptuelles évidentes : une fois bien saisie l'intention de l'auteur, on se demande ce qui nous conduirait, au fond, à le suivre plus longtemps. Comment un artiste comme Opalka tient-il le coup? Mystère. Je suppose que la dimension tragique de son travail interdit le retour, la dispersion, l'aventure. Mais comment ne s'emmerde-t'il pas lui-même? Comment son projet ne lui semble-t-il pas, au fond, dérisoire en regard de ce qu'une vie de recherche artistique peut apporter? Qu'est une oeuvre qui n'a à offrir que les raisons de son advention?
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