Photos
-
14:12:25
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:12:25
Pour son insertion dans l'espace Phil/Textes/Bloc-notes/2003 sur l'ordinateur de la maison, une vieille brouette, mais qui tient encore remarquablement le coup. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas finir par reproduire dans mon utilisation de l'informatique des habitudes qui ont fait leur preuve en photographie, faire tourner du vieux matériel et y trouver justement bien du contentement.
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés écran, Ordinateur, Fichier -
14:12:22
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:12:22
Copie du fichier.
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés écran, Ordinateur -
14:12:17
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:12:17
Dans lequel je retrouve sans mal le fichier ouvert cette nuit et qui contient mes premières observations de cette journée que je m'efforce de documenter de la façon, la plus détaillée possible. Le 22 avril 2003, nom de fichier 22042003.txt.
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés écran, Ordinateur, Texte -
14:12:14
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:12:14
Dans lequel on trouve un sous-répertoire "Bloc-notes".
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés écran, Ordinateur -
14:12:09
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:12:09
Qui contient un répertoire "Textes".
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés écran, Ordinateur -
14:12:04
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:12:04
Et ouvrir un dossier sur le bureau, le dossier Phil.
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés écran, Ordinateur -
14:09:09
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:09:09
Ouvrir un carton.
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés Carton -
14:08:09
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:08:09
Je ne suis pas différent de mes collègues qui affichent des photographies de leurs enfants, et plus rarement de leur femme, ou de leur mari, sur les parois des box qui délimitent leur espace dans la multitude ouverte et partagée de mètres carrés infinis et quadrillés. Fait curieux, c'est d'abord dans un roman, Generation X de Douglas Coupland, en 1992, que j'ai appris l'existence de ces espaces de travail partagés, appelés dans le roman, VEAL-FATTENING-PEN (box d'engraissement des veaux), espaces qui allaient désormais faire partie de mes habitudes de vie professionnelle, et, lorsqu'en 1995, en Angleterre, on me conduisit à mon premier bureau en "open space", dûment équipé d'un ordinateur, j'ai manqué de m'évanouir et d'avoir la nausée de me voir ainsi costumé et cravaté, cerné dans cet espace formaté dans des dimensions standard et rigoureusement identiques à celles des espaces de travail de mes nouveaux collègues, je revoyais sans mal le pictogramme décrivant ce type d'alvéole dans Generation X, shéma qui représentait l'espace clos que j'habitais désormais. Incroyable aussi comment ayant résolu de décorer les parois de séparation de mon alvéole, non en affichant quelques photographies de mon épouse ou de mes enfants, à l'époque, j'étais divorcé et sans enfants, non j'avais résolu donc d'afficher une reproduction d'une peinture de Cy Twombly, qui ne cessait de m'attirer remarques et questions de mes collègues à propos de ce choix décoratif, à croire que l'abstraction était la pire des subvertions, et dire que ma première idée pour dire assez ma muette mutinerie contre ce cloisonnement avait été de punaiser quelques laies de papier peint à fleur, ce dont je me félicite aujourd'hui d'en n'avoir rien fait. Etonnante chose donc, tout de même, d'avoir appréhendé une réalité, celle des alvéoles en open space, sous une forme romanesque, et plus tard dans la réalité. Travaillant de nuit, je m'offre souvent des pauses pour visiter les efforts de personalisation de mes collègues de ces espaces cloisonnés, il semble que ce soit toujours le lieu des résitances même les plus dérisoires. En Angleterre par exemple je me souviens de ce slogan imprimé en lettres grasses et en corps 72, affiché au bureau d'un collègue réputé pour finir souvent fort tard: "Personne n'a jamais dit sur son lit de mort : "ah si seulement j'avais passé plus du temps au bureau"" (Nobody's last words were: " if only I could have spent more time at the office"). Je n'ai pas vraiment de bureau au travail, je suis ce que mon entreprise appelle un nomade, aussi le seul bureau que je puisse personnaliser est celui de Windows.
Journée 22042003.txt 1/2 -
14:06:04
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:06:04
Rallumer l'ordinateur du travail pour aller chercher les lignes écrites cette nuit subrepticement. Je perçois toujours comme une invasion le branchement de cet ordinateur sur ma table et des pensées paranoïaques folles me donnent à craindre qu'un logiciel d'espionnage sur le réseau traque, à mon insu, le moindre de mes agissements à partir de cet ordinateur, même quand il est branché à la maison et déconnecté de son réseau, ce qui est idiot bien sûr, mais à force de dispersion sur la toile, on finit par devenir frileux ou terriblement imprudent. Avec le matériau que j'ai coutume de mettre en ligne, on me pose souvent la question de savoir comment je vis tant d'impudeur, il ne faut pas exagérer tout de même, je n'ai encore pas décrit mon penchant pour les équipements de plongée s'agissant de l'acte sexuel, ou encore tant de potentielle indiscrétion, ce qui me ramène à la question de mon sujet, l'intime. En photographie, l'intime, ce qui faisait directement partie de mon environnement proche, relevait déjà de mon sujet, puis quand j'ai commencé à écrire, ce sujet s'est fait plus prégnant encore, davantage au centre du travail. Avec la capacité d'autopublication fournie par internet la question a pris un tour nouveau, parce que de complétement confidentiel et secret mon travail est devenu public, mais à vrai dire n'avais-je pas déjà répondu à ces questions une mauvaise fois pour toutes, c'est à dire quand déjà dans la solitude de mon atelier à Portsmouth, j'avais résolu de ne plus travailler sur d'autres sujets que ceux qui m'étaient directement à portée de main. C'est curieux mais il me semble que j'avais davantage peur dans l'atelier solitaire, peur que l'on vienne à surprendre toutes ces activités dont aucune d'ailleurs n'était illicite mais dont j'aurais eu à rougir parce que vraiment qui aurait pû penser qu'un informaticien, fût-il Français en exil, puisse se livrer à de telles lubies, des après-midis durant dans l'obscurité de sa salle de bain. Aujourd'hui il me semble que j'aurais davantage à concevoir une quelconque honte pour mon activité d'informaticien dont d'aucuns, un peu prompts dans leur jugement, argueraient qu'elle ne soit pas une profession suffisamment créative. Disons que j'ai résolu de ne pas gagner ma vie et celle de ma famille avec ce que justement j'avais le plus à coeur, précisément pour maintenir une cloison étanche entre l'objet du coeur et le pécunier. Ce que d'aucuns sont parfois rapides aussi à me reprocher c'est que l'entreprise pour laquelle je travaille n'est pas exactement une corporation d'enfants de choeur et que j'y trahirai une partie de mon âme, chapître de ma personne plus "artiste", mot que je répugne toujours à m'appliquer, parce qu'il ne me semble pas que ce soit à moi de donner valeur à mon travail et à dire ce précisément dont il est fait. Est-ce que je me trahis en rendant ma vie de bricoleur et flâneur, exempte de toute dépendance financière en choissant de travailler, un peu comme toute le monde somme toute, je veux parler de la portion socialement priviégiée des personne ayant de fait un travail rénuméré, pour une entreprise dont je ne serai jamais maître ni de la destinée ni de la politique, et heureusement pour mes collègues, fûssent-elle bonnes ou mauvaises, parce que je n'en serai jamais qu'un modeste employé ou est-ce que je trahirais mon âme en travaillant dans une branche qui serait davantage la mienne mais dans l'exercice de laquelle je tarirai toute expression en devenir possible, en dehors de contraintes qui sont systématiquement celle de la création rénumératrice. Et bien sûr, comme en toutes choses, j'étais loin de me douter qu'une image aussi anodine que celle d'un ordinateur portable sur une table puisse m'obliger pareillement à réfléchir sur ce que potentiellement elle détient en elle de sémantique. J'exagère quand même un peu et " sémantique ", cela fait un peu savant non ?
Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés Ordinateur -
14:05:15
Par Philippe Jonckheere (de) | 22 avril 2003 à 14:05:15
Bill Evans has rare originality and taste and the even rarer ability to make his conception of a number seem the defenitive way to play it, c'est Julian Cannonball Adderley qui le dit.
Everybody digs Bill Evans, (c'est le titre du disque)
I dig (c'est ce que je pense). Mais je ne m'y connais certainement pas aussi bien que Julian Cannonball Adderley, en fait, avouons-le, je n'entends rien à la musique.Journée 22042003.txt 1/2 Mots-clés Disque